Rétro test – Shadow Dancer : The Secret of Shinobi (MD)

Sans titre-3519116_84657_frontPour rentrer dans le lard du crime et de ses sbires, pas besoin de montrer patte blanche, les crocs suffiront.

Pas facile de briller quand on a le shuriken coincé entre deux légendes de la Mega Drive que sont The Revenge of Shinobi d’un côté, et Shinobi III : Return of the Ninja Master de l’autre. Pourtant, dans ce mélange classique d’action et de plateforme que propose la série culte de Sega, Shadow Dancer a lui aussi de quoi se démarquer grâce à un ingrédient spécial : un loup. gfs_62758_2_10En maintenant la touche d’attaque enfoncée, vous pouvez en effet lancer votre compagnon à la gorge des ennemis pour les immobiliser, profitant ainsi d’une légère dose de tactique. Mais il faut bien reconnaître que cet opus n’a ni l’ambiance du premier épisode ni la nervosité et la variété de mouvements de sa suite. Un bon jeu d’arcade à l’ancienne tout de même, mais un brin trop court et trop classique.

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Retro test – Blaze Sega Mega Drive : Super Street Fighter II edition

Voir une machine aussi glorieuse que la Mega Drive recyclée en émulateurs aux allures de jouets chez Toys « R » Us ou Auchan, ça fait toujours un pincement au cœur. Mais quand Blaze soigne la forme pour mieux nous faire apprécier le fond, on trouve tout de suite moins à redire.

Sur Internet ou en magasins, vous avez surement déjà croisé l’une des nombreuses consoles Blaze sous licence officielle Mega Drive. En version de salon avec port cartouches et deux manettes ou en portable comme ici, toutes embarquent entre quinze et vingt jeux intégrés, piochés parmi une brochette de vieux classiques SEGA. Alors quand Blaze propose une édition Super Street Fighter II incluant le célèbre jeu de baston de Capcom (en version jap’ bizarrement), un modèle à six boutons de sa console au lieu des trois habituels, le tout dans une boite étonnamment luxueuse avec ses parois cartonnées, son rabat aimanté et ses illustrations glacées, le coup de foudre est inévitable.

Plaisir nomade

La machine fait bien un peu plastoc et son écran ne rivalise pas avec celui d’une Dingoo. Mais entre son poids plume, sa prise en main agréable et son autonomie digne d’une Nintendo DS, on se surprend à l’embarquer partout. Le câble AV fourni autorise même à jouer directement sur la télé pour un meilleur confort. Mais surtout, son lecteur de carte SD permet d’y glisser les ROMs de tous vos jeux Mega Drive favoris téléchargés depuis Internet. A noter que les titres utilisant une fonction de sauvegarde ne fonctionnent malheureusement pas sur l’émulateur de la console. Seuls réels bémols, un son assez moyen même au casque, et quelques cas de batterie défectueuse obligeant à contacter le fabricant pour un remplacement. A moins de 50 euros, voilà donc une portable sympa et abordable, parfaite pour des parties de rétro-gaming en vitesse ou pour (re)découvrir le catalogue de la Mega Drive sans fouiller greniers et brocantes. Et puis c’est toujours moins cher et encombrant qu’une vieille Nomad !

Liste des 18 jeux inclus : Alex Kidd in the Enchanted Castle, Alien Storm, Altered Beast, Arrow Flash, Bonanza Bros., Columns, Crack Down, Decap Attack, Ecco The Dolphin, ESWAT, Fatal Labyrinth, Flicky, Golden Axe 2, Shadow Dancer, Streets of Rage 1 et 2, Sonic Spinball et Super Street Fighter II.

Retro test – Aladdin

Quand la Mega Drive se paie un jeu de plate-forme magique et un héros plus souple qu’un chat, le plaisir retombe toujours sur ses pattes.

A l’époque où Sega et Nintendo sont encore les meilleurs ennemis du monde, pas facile de feindre la neutralité en jouant sur les deux tableaux. A moins d’avoir l’argent de poche d’un ministre, il faut choisir son camp et sa console, armée l’une comme l’autre d’une batterie de hits. Mais aussi inégalable que puisse être le catalogue de la Super Nintendo, plus d’un jeu Mega Drive vient mettre au supplice le Nintendophile mordu et convaincu. Parmi les Sonic, Virtua Racing, Streets of Rage et  autres tentations exclusives promptes à vous tacler un plombier dans les genoux, Aladdin fait particulièrement saliver, démontrant en beauté que les jeux à licences ne sentent pas forcément l’essence. Pourtant,  la Super Nintendo aussi a droit à sa propre version, signée elle par Capcom et un certain Shinji Mikami, futur créateur de Resident Evil. Mais aussi réussie soit-elle, cette balade très classique reste loin de la claque administrée par le studio Shiny sur la version Mega Drive.

Un brin de génie

Bien speed, la fuite en tapis réclame réflexes et sang-froid. Chaud devant !

Basé sur l’un des meilleurs films Disney, le jeu part déjà du bon pied avec une aventure farcie d’action, d’humour et d’exotisme magique pour un dépaysement garanti. Mais quand, en prime, le titre affiche une réalisation et une animation à faire pâlir un dessin animé, le joueur voit tous ses voeux exaucés. Démonstration de vie et de souplesse, Aladdin court, saute et frappe avec un naturel démentiel, véritable marque de fabrique de David Perry, également papa de Cool Spot et des excellents Earthworm Jim. Certes, le voyage au pays des Milles et Une Nuits ne demandera pas toute la votre pour venir à bout de ses dix niveaux pas très coriaces aux yeux d’un habitué des sauts périlleux. Mais à l’image du film dont les délicieuses musiques vous ensorcellent les oreilles, difficile de s’en lasser, même lorsque le bonheur vire au par cœur.

Retro test – Sega Mega Drive Ultimate Collection

La trilogie des Golden Axe avec barbares, dragons et amazones en bikini. Nostalgie…

Les compiles de jeux rétro, c’est un peu comme les médicaments… mieux vaut jeter un œil à la composition pour éviter les problèmes. Heureusement, on peut faire confiance aux remèdes de grands-mères.

                                                                       Avec cette collection PS3 et Xbox 360 dédiée à la Mega Drive, l’indication thérapeutique est sans détour : en cas de nostalgie aigüe, une prise entre chaque repas. Car entre des hits comme Shinobi III, Sonic ou Streets of Rage, il y a plus d’un classique explosif à se mettre sous la dent parmi la quarantaine de titres.

Ristar, une perle aussi belle que Rayman et surtout aussi réussie !

Évidemment, tous ne sont pas du même calibre et la galette compte aussi quelques vieilleries, périmées autant sur le fond que sur la forme. De drôles de choix alors que d’autres stars de la console sont absentes, comme les Out Run ou Virtua Racing pour ne citer qu’eux. Mais pour le gamer avide d’avaler tout rond sa madeleine de Proust ou de parfaire sa culture videoludique, cette collection – à défaut d’être réellement ultime – rassemble plus d’une perle de l’ère 16 bit à croquer goulument, de Ristar à Story of Thor, en passant par Shining Force et Comix Zone.