Rétro test – Street Fighter Alpha 2 (SNES)

Sans titre-1sfa2sn0fLa dématérialisation, ça a parfois du bon. Car jusqu’à la sortie du jeu sur la Console Virtuelle de la Wii, rares étaient les petits veinards à connaître – et moins encore à posséder – cette version Super Nintendo de Street Fighter Alpha 2, sortie aux toutes dernières heures de la console en 1996.

Avec une vingtaine de persos, Street Fighter Alpha 210des Alpha Counters et des Custom Combos inédits, des super attaques en pagaille, une 2D léchée digne d’un animé et une prise en main au taquet, cet épisode arbore « Valeur sûre de la baston » sur son biscoto. Mais cette adaptation aux forceps d’un jeu tournant également sur les lecteurs CD de la Sega Saturn et de la PlayStation (les deux consoles next gen de l’époque) ne s’est pas faite sans élaguer quelque peu l’animation et le son. Moins fluide et homogène que Super Street Fighter II, ce plus ambitieux SFA 2 à la sauce 16 Bit reste néanmoins un incroyable tour de force pour la Super Nintendo, increvable jusqu’au bout.

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Animation et musiques paraissent un peu grippées… à condition de connaître la version originale.

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Rétro test – Super Star Wars : Return of the Jedi (SNES)

Sans titre-1SWQuand le film le moins mythique de la trilogie accouche du jeu le plus épique, on se retrousse les manches et on révise ses classiques.

Après Super Star Wars puis Super Empire Strikes Back, le troisième et dernier volet vient clore cette trilogie mythique en beauté, à tous les niveaux. rotjEn pleine possession de ses moyens, notre Jedi sur le retour parcourt pour commencer les plus beaux décors de la série, profitant autant de la variété des environnements du film de Georges Lucas que des capacités de la Super Nintendo. Jeux de lumière dans la pénombre du repaire de Jabba ou effet de chaleur vacillant sur le désert de Tatooïne, le moindre niveau fourmille de détails d’une finesse remarquable. Sans oublier les incontournables passages en Mode 7, mieux exploités que jamais. De quoi nous rappeler combien la Super Nintendo a été une formidable console, en plein âge d’or de la 2D. Mais avec ce troisième chapitre, la forme n’est pas la seule à être arrivée à maturité, le fond également.

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gfs_45448_2_53_midDes défis tu auras

Inchangé, le mélange d’action et de plateforme s’enrichit d’un bataillon de subtilités allant des power-ups plus nombreux (turbos, boucliers, etc.) aux nouveaux pouvoirs de Luke, dorénavant capable de puiser largement dans la Force pour lancer son sabre, se régénérer, paralyser ses ennemis ou encore se rendre invisible et invulnérable. Mais le clou du spectacle, c’est sans conteste le nombre de héros à incarner, avec Luke Skywalker, Han Solo, Chewbacca, Lando Calrissian, Leia (dans trois costumes aux attaques radicalement différentes), et même l’un de ces nounours pelucheux que sont les Ewoks. Une superbe adaptation du long-métrage et le meilleur des trois jeux, dont seule la difficulté toujours aussi velue qu’un Wookie vient parfois décourager nos ardeurs de gamer.

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Retro test – Starwing (SNES)

Quand un renard prend son envol, la Super Nintendo s’offre sa propre Guerre des Etoiles et les joueurs se sentent pousser des ailes.

Le jeu n’est qu’un couloir déguisé mais la mise en scène vous le fait vite oublier.

                       A l’époque des consoles 16-Bit où tout reste à inventer en matière de 3D, Nintendo signe une fois de plus un hit de génie. Ou cosigne plutôt. Car si Shigeru Miyamoto, créateur de Mario et Zelda, s’est lui-même occupé du game design, c’est à Argonaut Games que l’on doit le prototype du jeu et de sa puce Super FX. Sans elle, bon nombre de hits comme Stunt Race FX, Yoshi’s Island ou Doomn’auraient jamais vu le jour sur Super Nintendo. Car face aux limites de la consoles, les développeurs anglais parviennent en effet à convaincre Nintendo de les laisser customiser la machine à l’aide d’un microprocesseur placé directement dans la cartouche de jeu. Le résultat ? Un shoot sans précédent.

Sur une planète ou dans l’espace, en vue libre ou cokpit, les boss sont gigantesques.

Jedi à fourrure

Des polygones jusqu’à alors impensables sur la console s’invite pour la première fois aux côtés de décors 2D aux couleurs aussi chaudes qu’une supernova. Même sans la moindre texture (on n’avait pas encore des goûts de luxe à l’époque), Starwing crève l’écran et renvoie le célèbre Mode 7 de la Super Nintendo et son illusion de profondeur aux oubliettes. A cette plastique du futur, le titre ajoute un gameplay aussi simple que jouissif dont Big N a le secret. Véritable Star Wars made in Nintendo, les premières aventures de Fox McCloud et de son escadron vous entraînent jusqu’aux confins de la galaxie via trois itinéraires au choix, face aux armada du terrible Andros (le tyran simiesque, pas le jus d’orange…). Niveaux secrets, pilotage précis, action non-stop et musiques épiques… la Force est avec lui.

Retro test – Super Mario Kart

Écraser le champignon n’a jamais pris autant de sens ni été aussi bon que dans ces courses, où la victoire s’arrache à coups de volant comme de gnons.

En matière de jeu vidéo, difficile de faire plus amusant qu’un plombier bedonnant et bondissant. A moins de coller notre moustachu et sa clique – vilains compris – sur des karts peaux de banane en main, pour une avalanche de coups bas entre deux chicanes. Plaisir et fous rires garantis, quelque soit le châssis : Super Nintendo, N64, GBA, GameCube, DS, Wii ou 3DS. Maintes fois copiée, la formule fait à sa sortie l’effet d’une bombe, d’un coup de boost à la nitro pour la Super Nintendo ! Et pas seulement sur la piste des jeux de course que Super Mario Kart envoie dans les gravions. Avec ses modes deux joueurs et son incroyable dose de fun, le titre de Nintendo devient LA cartouche à sortir pour une après-midi de folie entre amis.

Dérapages contrôlés, ambiance survoltée, carapaces qui fusent de tous côtés : voilà tout Super Mario Kart résumé.

Par ici la monnaie !

Évidemment, sa fausse 3D en Mode 7 pique un peu les yeux aujourd’hui, même si l’univers graphique de Super Mario World n’a rien perdu de son charme acidulé. Mais après toutes ces années, Super Mario Kart reste toujours aussi bon à jouer. Car si les circuits font un peu plats (le procédé du Mode 7 ne pouvant tricher sur le relief) et que les bonus se limitent à une poignée, ces courses restent de loin les plus intenses de la série. Les pistes plus étroites et le pilotage plus technique assurent le spectacle et les chronos. Mais surtout, SMK s’appuie sur un génial système de pièces laissé au stand par la suite, avant d’être repris en partie seulement dans Mario Kart 7 sur 3DS. Ici, chaque touchette avec un adversaire vous coûte une pièce, sachant qu’un compteur à zéro entraîne le tête-à-queue à la moindre collision. On prend donc des risques et des trajectoires tendues pour glaner la précieuse monnaie, une bourse bien remplie faisant en prime vrombir le compteur de vitesse comme pas deux, pour un jeu qui n’a pas son pareil.

Rétro test – Killer Instinct (SNES)

Réalisation blindée et ambiance de feu forment un alliage redoutable. Surtout quand le système de combos fait lui aussi des étincelles avec des enchaînements démentiels.

Après une claque sur la joue gauche, rien de tel qu’un revers sur la droite. Un an après le choc de Donkey Kong Country, les développeurs de Rare remettent le couvert avec une nouvelle bombe cette fois au rayon « Baston ». Alors que la génération PlayStation/Saturn pointe le bout de son lecteur CD, la Super Nintendo montre qu’elle en a décidément dans le sac avec cette adaptation fracassante de la borne d’arcade Killer Instinct. La technologie de Donkey Kong Country fait à nouveau merveille, avec des graphismes en 3D transposés en 2D pour créer un effet de volume bluffant. Et là encore, une bande son survoltée accompagne le tout d’une qualité insolente pour un support cartouche. Une B.O. tellement ébouriffante qu’un CD des musiques remixées est même inclus dans le pack. Et pour enfoncer le clou, Nintendo sort pour la première fois une cartouche de jeu… noire ! Sûr que là, ça va cogner.

Killer combos

Armé d’une réalisation en titane pour la console, le jeu profite d’une ambiance assortie : sombre et nerveuse à souhait. Mais KI, c’est aussi un système de combos exigeant mais démentiel, permettant des dizaines de combinaisons pour chaque combattant, des Finish et même de « c-c-c-combooo breaker ! ». Même si tous les persos ne brillent pas par leur charisme et que le jeu exige un peu d’entraînement, le titre de Rare offre les combats les plus percutants qu’aient connus la 16-Bit de Nintendo. Un jeu « coup de poing » à l’aura inoxydable, à mi chemin entre le look de Donkey Kong Country, les coups de Street Fighter II et les fatalités de Mortal Kombat. Épique.